Professeur en classes préparatoires retraitée, Gisèle Chaize consacre ses travaux de recherche à l’histoire de Saint-Just-sur-Loire dans la première moitié du XIXe siècle.
Entre la création de la verrerie en 1826 et l’arrivée de Mathias André Pelletier en 1865, il y a peu de traces écrites sur cette période et les rares données sont partiellement erronées.
G. Chaize a présenté ces quatre décennies, « un champ d’investigation qui méritait d’être exploité », précise-t-elle.
Elle explique les étapes de la création de l’entreprise (par Antoine Pascal, ancien négociant et ancien maire de Saint-Etienne), la construction des bâtiments, le travail à la verrerie et les étapes de la fabrication des bouteilles.
Elle remonte le temps, nous fait découvrir Saint-Just au début du XIXe siècle et les premiers verriers qui viennent y travailler, une population itinérante, qui va de verrerie en verrerie, au gré des embauches.
La verrerie est le deuxième plus gros producteur de bouteilles de la Loire en 1834, puis elle connaît une période de turbulences et une longue interruption de son activité, avant de retrouver un nouvel élan avec Mathieu Adolphe Heurtier. Mais sa mort accidentelle l’empêche de poursuivre le développement de son entreprise, qui sera rachetée par M. A. Pelletier.
G. Chaize puise ses informations dans les documents d’archives ce qui lui permet de rétablir la vérité des faits et de corriger des données jusque-là publiées sans souci d’authenticité.
La démonstration est rigoureuse, illustrée d’une iconographie inédite, le propos est dense mais présenté dans un style alerte qui a été salué par le public.
Colette Chaize